L@ courgette masquée

Pan dans les dents

 

 

une petite musique d'ambiance ? http://www.youtube.com/watch?v=Wx7vKvQ4axQ - je vous laisse deviner à quelle activité elle se rapporte plus particulièrement

 

 

Dimanche 15 septembre 2013 – y'a comme une ouverture...

 

Chaque année, après ma rentrée de courgette, et pour faire passer la pilule de la reprise de mes activités économiques, je me prends à rêver déjà à "qu'est-ce-que je pourrais bien faire comme loisir cette année" ? Moment d'autant plus sympathique que les associations rivalisent d'imagination quand aux activités proposées. Après m'être renseignée, je vous présente là un petit panel des loisirs entre lesquels j'hésite. Peut-être après tout que de les lister m'aidera à prendre une décision. Alors voilà, il y a :

 

 

Le ping-pong

 

Activité autrement appelée tennis de table ; consiste à renvoyer indéfiniment, sans but précis une balle à son voisin...

 

équipement :

• • une sphère en celluloïd de 2,7 grammes et 40 mm de diamètre (une balle quoi !)

  • un filet

  • une raquette

  • un short (avec un slip en-dessous)

 

dénomination des joueurs : pongiste, ou épongiste si à la sueur de leur front.

 

dommages collatéraux éventuels :

• • entorse du ligament croisé (ça sonne bien !)

  • quelques noms d'oiseaux échangés (ex : espèce de passer domesticus...)

  • short qui glisse sur les genoux

  • carton jaune (conséquence des noms d'oiseaux échangés, ou du short sur les genoux... si pas de slip en-dessous)

 

objectif : le plus long échange enregistré est de 2h12 (en 1936 à Prague), la fédération national de pong ping ayant quelques blasons à redorer, demande aujourd'hui, à tout nouvel adhérent, de prétendre à minima à une telle performance...

 

qualité : ne pas avoir les deux pieds dans la même tennis.

 

 

La nage synchronisée

 

Forme de nage qui consiste, entre autre, à synchroniser ses mouvements et sa respiration (ex : tête sous l'eau, on ne respire pas ; tête hors de l'eau, on respire). Il est important d'observer une certaine discipline à ce niveau. Pour autant, peu d'accidents sont recencés, les cours étant le plus souvent dispensés par des personnels qualifiés (anciens para, etc...). La nage synchronisée se pratique de préférence dans l'eau (la pratique en piscine est la plus souvent conseillée, la baignoire n'étant que peu adaptée à l'amplitude de certains mouvements, mis à part si vous optez pour la chorégraphie dite « du canard en détresse » - qui conserve malgré tout un certain charme).

 

équipement :

• • un maillot de bain (obligatoire)

  • une pince à « trous de nez »

  • un kit d'épilation (facultatif, mais bon...)

 

qualités requises :

• • se sentir comme un poisson dans l'eau

  • ne pas avoir ses deux pieds dans le même sabot (d'ailleurs : ne pas avoir de sabot du tout)

  • se sentir à l'aise avec un bonnet de bain à fleurs en caoutchouc

 

dommages collatéraux éventuels :

• • boire la tasse et avaler du même coup sa pince à trous de nez

 

 

Le yoga

 

Art visant à atteindre la plénitude en faisant des noeuds avec ses jambes

 

équipement :

• • des vêtements souples (la côte de maille est à proscrire)

  • un ying

  • un yang

 

qualités requises :

• • calme, force et volupté, sérénité, souplesse (du corps et de l'âme), se nourrir de spiritualité (oubliez le steack/frites) et boire de l'eau

 

dommages collatéraux éventuels :

• • entrer en lévitation sur un malentendu et se cogner la tête au plafond

 

 

La zumba

 

Art visant à atteindre la plénitude en remuant son popotin

 

équipement :

• • un popotin

  • une musique (du genre à vous vriller les nerfs)

  • un prof (genre monté sur pile électrique)

 

qualité requise :

• • avoir le rythme à l'intérieur de soi-même... ou pas !

 

dommages collatéraux éventuels :

• • traces de doigts sur la joue après que les élèves du cours-de-yoga-d'à-côté, excédés, ne soient venus vous en « coller une »

 

 

Le base jumping

 

Moyen de transport visant à aller du point le plus haut au point le plus bas, sans s'enquiquiner de modes de locomotion totalement surfaits tels que : la voiture, le bus, le train, la peugeot 103, le vélo, les petons, voir même le parapente. Car après tout, qu'a-t-on besoin de s'encombrer quand il existe un moyen simple, rapide, et non polluant qui plus est, de se rendre d'un point A (comme « Ah la vache, c'est haut quand même ! ») à un point Z (comme «Z'afiez fu fous, fe gros rofer fur le parcours ?) ? Petite restriction tout de même à la pratique du base jumping comme moyen de transport : si vous vivez en plaine, optez plutôt pour la peugeot 103, plus pratique.

 

équipement :

• • ben, faut voir... il y a quelques jours encore, j'aurais parié sur : un parachute... mais c'était avant qu'un base jumper n'atterrisse dans un lac (amerrisse donc) en wingsuit (sans parachute donc). Au delà de ce que je peux en penser, il faut de façon certaine en tous cas, une combinaison spéciale dont la vocation première est de copier (peu ou prou) les ailes d'un oiseau (peu importe le volatile... enfin, on évitera le dindon quand même). Je dis peu ou prou car, de mon point de vue, elles proposent finalement une copie au design quelque peu aléatoire qui tendrait à s'apparenter plutôt à la morphologie d'une chenille géante qu'à celle d'un oiseau des îles (mais ceci ne reste que mon avis). Et j'imagine bien aussi que si vous décidez de vous rendre à une soirée en base jumping, vous pouvez tout aussi bien opter pour votre petite robe noire préférée afin de rester chic quand même (ceci reste cependant à vérifier).

  • nous n'allons pas vous cacher le caractère dangereux que peut revêtir la pratique du base jumping, nous vous conseillons donc de vous équiper d'une trousse de premiers secours avec quelques pansements et gélules d'Arnica.

 

 

qualités requises :

• • alors là. J'dois dire. J'vois pas... avoir la tête dure peut-être ?

 

dommages collatéraux éventuels :

• • que vos hôtes chez qui vous vous rendiez ce soir en base jumping et à qui vous aviez promis d'apporter le dessert soient un peu déçus si, par mésaventure, le dessert arrivait quelque peu écrabouillé.

  • Que vous téléscopiez un yogiste en lévitation

 

 

La chasse

 

Forte de ses 55000 adhérents, la chasse est en passe de représenter l'activité favorite des bretons ; il faut dire que la chasse loisir, comme il convient de la nommer, n'est pas loin d'allier tous les avantages d'une activité prompte à vous distraire de vos sources de stress (enfin, à moins que vous ne soyiez une famille lapin, mais là, c'est une autre histoire...).

 

La chasse se pratique au grand air (vous pouvez d'ailleurs en profiter pour quelques petits exercices de méditation : humez l'air, emplissez-en vos poumons... on ne rappelera jamais assez à quel point ces 2 activités peuvent être complémentaires. Vous pourrez peut-être même, grâce à ces techniques associées, affuter votre odorat et capter les effluves d'une potentielle proie)
 

La chasse est naturelle car elle se pratique pour l'essentiel dans la nature (les essais en milieu urbain se sont révélés assez catastrophiques)

 

La chasse aide à la gestion de la faune sauvage et vise à ce que certaines espèces sauvages, voire nuisibles ne tapent pas l'incruste dans vos jardins et terres agricoles outrepassant ainsi vos actes de propriété (à croire que nous sommes les seuls à y entendre quelque chose en terme de législation. non mais oh ! 'i s'croient où ?) ; et même s'il s'agit là pour eux d'y trouver pitance, je trouve un tel comportement assez insolent de leur part ; cette façon de nous laisser entendre, tentant de nous culpabiliser au passage, que leur habitat naturel a été détruit et qu'ils sont de fait dans l'obligation de chercher pitance sur nos terres ... Mais où allons-nous ?

 

petit rappel comme ça en passant : « est nuisible ce qui est susceptible de causer des torts par son comportement » Ah ! Oui ! Alors ! Je vous vois venir... Nous ne parlons pas ici, entendons nous bien, des effets du comportement humain. Rien à voir avec notre sujet. Heureusement que je vous ai vu venir...

 

Il s'agit là plutôt de bestioles poilues (ou plumues*). Chaque année à ce propos, la préfecture, sur avis des fédérations de chasse et chambres d'agriculture, et fonction du rapport du directeur des territoires et de la mer, liste les espèces ayant « gagné le pompon ». Des animaux sauvages donc (genre animaux féroces pouvant venir vous trucider par les nuits de pleine lune, comme ça dans votre sommeil, sans raison apparente). L'idéal serait, nous en convenons, que toute espèce animale soit domestiquée et non plus sauvage mais c'est qu'ils résistent les sacripans (Ah ! On me signale que les sacripans sauvages ont quand même pris du « plomb dans l'aile » puisque beaucoup d'espèces sont en fait aujourd'hui protégées** et que les chasseurs se trouvent du coup dans l'obligation de réintroduire certaines espèces... vous noterez quelques petites mutations génétiques au passage : ainsi, vous aurez pu observer en campagne quelques spécimens de faisans à collerette jaune fluo – sachez que ceux-là, vous pouvez les dégommer (enfin, avec un permis de chasse hein ?!!) ; mais éventuellement, si vous voulez économiser quelques cartouches, tentez de les cueillir simplement. Etant donné qu'alors que leur poussait la collerette (ah ! il s'agit d'un poncho me dit-on), leur côté sauvage disparaissait, vous pourrez avec un peu de dextérité et de mérite, en attraper un à mains nues et vous pourrez ainsi peut-être vous voir remettre la colerette... mince ! le poncho d'or, un poncho à vos mensuration avec lequel vous pourrez bicher lors des soirées post chasse).

 

* cf dictionnaire du "si! si ! ça s'dit !"

** http://inpn.mnhn.fr/collTerr/departement/29/tab/especesprot (euh... ça fiche le tournis un peu quand même)

 

équipement nécessaire :

 

pour les plus nostalgiques, un arc, une fronde ou un lance pierres ; ce pourrait être là pour le coup les modes de chasse parmi les plus équitables ; j'en veux pour preuve une prune que je me suis un jour prise dans l'oeil ; prune pourtant expédiée par un voisin via une fronde en direction d'un volatile quelconque, lequel se trouvait à l'exact opposé de moi et de mon oeil. Par équitable, je voulais me référer au score final ... la prune : 1 pt – le volatile : 1 pt et pour mon oeil : et bien mon oeil ! Je n'avais à ce moment précis à ma disposition aucun objet pouvant servir à ma vengeance, j'invectivais alors copieusement ledit voisin de jurons menant ainsi ma vengeance « à l'ancienne » et de manière pacifique. Non mais oh ! Ça va pas la tête non !

 

Mais pour ceux qui aiment vivre avec leur temps, des sites spécialisés conseilleraient plutôt par exemple des armes comme la carabine à verrou de type mauser M98 Magnum, arme d'exception en soi. Son design parfait ajoutera une touche à la fois « in » et élégante à votre équipement ; petite touche qui là encore pourra marquer la différence lors des soirées post chasse.

 

Le petit truc en plus : il est depuis quelques temps possibles de revoir vos meilleures scènes de chasse entre amis, le soir, au coin du feu. En effet, grâce à de petites caméras embarquées, ce dont vous rêviez depuis longtemps est enfin possible. Ah ! Petite restriction. Il semblerait qu'elles puissent parfois occasionner quelques "étourderies" (http://www.lunion.presse.fr/accueil/les-cameras-embarquees-bientot-interdites-a-la-chasse-ia0b0n214698)... à éviter donc !

 

Le laser (marqueur de cible) emprunté aux snipers « d'une journée en enfer », conviendra à ceux qui ne souhaitent pas y passer la journée

 

Le lance flamme est d'une autre époque ; il reste déconseillé (éventuellement pour griller quelques marshmallow pendant la pause mais cela reste à l'appréciation de chacun...)

 

Concernant la tenue de chasse, il y a quelques temps encore, le treillis aurait été de rigueur. Désormais cependant, le port du gilet fluo permet quelques fantaisies. En effet, le fluo atténuant quelque peu l'effet camouflage du treillis, vous pouvez aujourd'hui donner libre court à votre imagination et porter vos tenues préférées. A toutes fins utiles, nous vous rappelons que la tendance cette année est au pastel.

 

qualités requises :

 

- d'un bon chien de chasse :

l'oeil vif, l'oreille aux aguets, le poil soyeux, la truffe humide

 

- d'un bon chasseur :

l'oeil vif, l'oreille aux aguets, le ...

 

dommages collatéraux éventuels :

• • trébucher sur un faisan à poncho et se faire une entorse des ligaments croisés

 

 

La cueillette des champignons

 

Activité nature en soit : promenez-vous, observez, écoutez.

 

équipement :

• • un panier suffit.

  • Ah ! Petit bémol ! Si jamais il vous prenait d'aller chercher des champignons sur vos jours de congés et que ceux-ci tombent sur les jours de chasse autorisés, un petit équipement supplémentaire pourrait se révéler utile. Prévoyez alors : un gyrophare, un gilet par balles, une fusée de détresse, une corne de brume pour signaler votre présence. Ceci vous paraîtra peut-être quelque peu encombrant car, après tout, vous avez choisi la cueillette pour profiter de l'instant présent, de la beauté de la nature, etc.. mais dites-vous bien que ces précautions visent à ce que vous passiez le meilleur moment qui soit, malgré que vous ayez choisi de partir à la cueillette les mêmes jours que les chasseurs à la chasse.

 

dommages collatéraux éventuels :

• • Avaler un champignon de travers

  • Avaler un champignon mortel de travers

  • Etre pris pour un lapin, une belette, un chevreuil

  • Avaler un champignon hallucinogène et se prendre pour une belette.

 

 

Le VTT

 

Activité nature en soit : promenez-vous, observer, écoutez, suez un peu quand même.

 

équipement :

• • assez basique : enfin. un vélo quand même

 

et, si vous choisissez vous aussi les mêmes plages horaires que les chasseurs, et bien : memestra que pour la cueillette des champignons :

 

• • un gyrophare, un gilet par balles, etc... Peut-être pouvez-vous équiper votre vélo de la fameuse petite caméra embarquée, laquelle, le cas échéant, pourrait éventuellement être remise à un médecin légiste (on me signale en haut lieu que je suis en pleine confusion et qu'il faudrait voir à arrêter de m'croire dans Apocalypse Now... Soit ! Je cesse là mes élucubrations)

 

 

 

Que de choix donc en ce début d'année scolaire ! Pour autant, après ces quelques petites recherches, mon choix va probablement se porter sur la chasse, pour plusieurs raisons en fait :

 

• • quelle autre activité vous permet pour une somme donnée de bénéficier d'autant d'heures de pratique (si je prends la version « luxe » du permis : permis national avec timbre grand gibier, cela m'en coutera 397 euros et quelques bananes... pour 432 heures de pratique et la possibilité de pratiquer mon sport partout en france, ça ramène l'heure de pratique à 0.92 centimes d'euros).

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  • Je n'ai, de plus, plus de carte d'identité valide en cours ; or, le permis de chasse est une pièce d'identité officielle...

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  • D'autre part, comme nous l'a rappelé le Télégramme dernièrement, il y a aujourd'hui 11000 chasseurs dans le finistère, ce qui ramène le nombre d'heures consacrées à la chasse en une saison dans notre seul département à  4 752 000 heures (si ! si ! je vous invite d'ailleurs à faire le calcul par vous-même*). Nous ne sommes pas à l'abri qu'à l'heure où de nombreuses espèces sauvages sont menacées, ne soit décidée, par les autorités, la mise en place plutôt d'une chasse professionnelle.

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  • De même, la chasse se pratiquant entre autre le dimanche, les autorités toujours, pourraient voir dans la mise en place d'une chasse professionnelle une solution en vue d'apaiser les rapports avec les autres « utilisateurs » de la nature. La chasse serait alors, j'imagine tout du moins, organisée selon d'autres horaires, en lien avec la nature et non plus l'activité humaine. Autant vous dire, qu'à la vue de tous ces arguments qui pourraient paraître pour le moins légitimes, et avant que de telles décisions puissent se prendre, il me tarde d'expérimenter la chasse loisir tant que cela reste possible.

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  • un dernier argument encore en faveur d'un tel choix : la chasse est très bien protégée par la loi et les sociétés de chasse sont bien organisées. Pour exemple : une loi prévoit désormais des sanctions pour les "saboteurs de chasse". Or, il semblerait qu'il n'en soit pas de même pour les "saboteurs de cueillette de champignons" par exemple.

 

 

Et si un jour, la chasse loisir disparaît au profit d'une chasse professionnelle, il existe bien d'autres activités en lien avec la nature vers lesquelles je pourrais au final me tourner.

 

*Pour finir, et en illustration de mes propos (au cas où vous me prendriez pour une curcubitacée), je vous propose ce petit exercice :

 

Dans le finistère,

sachant que l'ouverture de la chasse tombe cette année le 15 septembre ;

sachant que la fermeture sera le 28 février 2014 ;

sachant que 2 jours de chasse sont autorisés par semaine ;

sachant que les horaires de chasse sont, de l'ouverture au 26 octobre : de 8h30 à 19h

et qu'ils sont ensuite : de 9h à 17h30

sachant que le finistère compte 11000 chasseurs...

de combien d'heures de chasse dispose le finistère pour cette saison ?

 

 

Réponse : Ah ! Vous avez vu ? Qu'est-ce que je disais !