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                                                       Ulla là ! Normales de saison...

 

 

                                         

 

 

 

 

 

 

Vendredi 14 février – carrément à l’ouest, vers Peumerit

 

 

Pour la lecture de ce récit et en cette soirée de St Valentin, je vous conseille : d’allumer quelques bougies, de faire un feu de bois, de vous atteler à la confection de votre plat favori, d’accompagner le tout d’une petite musique romantique à souhait et enfin, de vous accorder un peu de temps avec votre amoureux, ou amoureuse.

 

 

 

Bulletin météo du jour :

 

la température relevée à 12h55 est de 26,9°c

le point de rosée était de 27°c

la pression atmosphérique à 1016 millibars

à noter des Vents de Sud-Est à 5 km/h avec des rafales à 9 km/h,

une houle de Nord Est avec des vagues de 1 mètre à Grand cul de sac marin...

 

 

Co-comment ? Une légère confusion ?

Non ? Je ne crois pas. Pourquoi ?

Ah... Je vois ! Excusez-moi ! Je me suis tout à coup cru du côté de baie-mahault (Guadeloupe – Antilles)

 

 

Erratum-donc (en espérant ne pas vous avoir mis le moral en berne entre temps)

 

Bulletin météo du jour donc, le nôtre, le vrai :

 

Situation générale à 14 heures : Températures minimales : 6°c ; maximales : 13°c

« L'alerte orange a pris effet ce vendredi à 10 heures, au moment où la tempête Ulla approchait du sud de l'Irlande. Les vents de sud ont atteint 130-140 km/h sur la pointe du Finistère et 80-100 km/h dans les terres, avec de fortes pluies. A partir de 15 heures, la tempête touchera la côte irlandaise et les vents violents se généraliseront à l'ensemble de la Bretagne avec des rafales à 150 km/h sur la pointe bretonne, 110 à 130 km/ dans les terres finistériennes, 80 à 100 km/h sur les côtes d'Armor, le Morbihan et les secteurs exposés du Cotentin. Puis, en fin d'après-midi, Ulla rejoindra la mer d'Irlande et les vents tourneront au sud-ouest en Bretagne. La mer sera très agitée avec des hauteurs moyennes de vagues de 6 mètres en mer d'Iroise et des pointes à 12 mètres, mais les rafales commenceront à se calmer sur le Finistère. Vers 18 heures, les valeurs tourneront autour de 120 km/h sur ce bout du monde tandis qu'elles atteindront leur maximum d'intensité sur les autres départements bretons » (source : nautisme.lefigaro.fr)

 

 

Mouais. Ok. Nul doute admis... Il s'agit bien là de notre bulletin météo à nous...

 

Nous le savions bien pourtant que le simple fait d'être à l'ouest nous occasionnerait quelques petites tempêtes de temps à autre et que notre sort ne nous réserverait que peu d'occasions d'expérimenter une journée « comme à Baie-Mahault ». Mais alors là ! de mémoire de bretonne (dit-elle comme si elle avait connu les Chouans)...

 

Anne, Nadja, Petra, Qumeira, Ruth, Ulla ...elles étaient toutes de la fête depuis le 1er janvier. Piou eo ? Des cousines aux soeurs Goadec ? Non Non ! Des nanas au caractère tempétueux si j'ose dire... D'ailleurs à ce propos, qu'est-ce-que cela vous ferait de voir ainsi une tempête affublée de votre prénom, car c'est bien de cela dont il s'agit en fait... Petra, Qumeira, Ulla... des noms de tempêtes... de dépressions plus précisément. Dans un premier temps, je dois bien avouer que je me suis quelque peu offusquée, n'étant pourtant pas féministe, que des prénoms, comme-par-hasard-féminins, soient attribués à des dépressions mais ça, c'était avant que je comprenne que c'est une année sur deux en fait ; ainsi, en 2013, il s'agissait de ces messieurs : Christian, Dirk... Toujours est-il que lorsque j'ai réalisé que nos tempêtes commençaient ainsi à être « baptisées », j'ai senti poindre comme une légère angoisse ; il faut dire, que jusqu'ici, lorsqu'un phénomène météorologique était ainsi nommé, il s'apparentait plus, il me semble, à un ouragan ou un cyclone tropical qu'à une tempête finistérienne ; dans mon imaginaire personnel en tous cas, ça voulait désormais dire que la prochaine tempête pourrait tout aussi bien se nommer « Godzilla » et ça... ça fout les j'tons quand même !

 

On pourrait se demander par ailleurs, alors que les allemands nomment depuis bien longtemps déjà les tempêtes, et qu'ils ont la délicatesse d'ôter de leur liste, les noms des phénomènes météorologiques majeurs ayant occasionnés des dégats, pourquoi en france, nous avons attendu que le choc laissé par certains ouragans ou cyclones majeurs justement (Mitch, Catherina, ) soit bien ancré dans nos mémoires pour intégrer le même système que l'allemagne aux bulletins météo ? mais ce n'est qu'une question...

 

Par Toutatis ! Je vous demande une minute... je viens de voir mon chat passer en « roulé-boulé » devant la porte-fenêtre (genre « boule du désert » qu'on croise dans les villes du far west). A moins qu'il n'ai changé de technique de chasse ? Mais il faudrait alors que je le prévienne qu'elle me paraît foireuse quand même, sa nouvelle technique. Enfin, vu les rafales et son regard hagard, ça sent plutôt la perte de contrôle tout ça. Je vais du coup, le faire rentrer ; s'agirait pas que je le retrouve à Tataouine-les-bains...

 

Où j'en étais moi avec tout ça ?

 

Ah oui ! Pourquoi également, alors que les journaux télévisés notamment, nous ont proposé pendant un mois et demi une sorte de « catalogue » des tempêtes (genre : les plus belles prises de vue ; les records de pluviométrie) et qu'ils mettaient en scène leurs journalistes (ceux j'imagine, aguerris aux situations les plus rudes) bien au milieu des bourrasques (comme si le risque était que nous leur en voulions de s'être mis à l'abri en studio – ou dans un troquet au moins quoi !) prenant ainsi le risque, le vent prenant dans les micros, que nous ne les comprenions qu'à moitié ; pourquoi alors, aucun d'entre eux (ou alors, les ai-je raté) ne s'est attelé à donner quelques explications quant aux inondations et autres déconvenues subies par nos régions.

 

A part peut-être Michel Chevalet :

 

http://www.itele.fr/videos/dossiers-videos/itele-sur-la-route-des-vacances/video/#!/le-ciel-est-il-en-train-de-tomber-sur-la-tete-des-bretons-71746/commentaires

 

Et encore !

 

Oui parce que c'est bien joli messieurs et mesdames les journalistes de nous montrer un mois durant des images que nous pouvions par ailleurs assez aisément expérimenter « en 3 D » avec effets spéciaux et tout et tout, en simplement sortant de chez nous, voire même, malheureusement, en restant chez soi pour certains.

 

Mais j'avais quand même dans l'idée que peut-être le métier de journaliste avait pour vocation d'informer, je veux dire d'informer globalement des évènements ; par vue globale, j'entends une information qui puisse permettre à chacun de se forger le plus objectivement possible sa propre opinion. Parce que d'accord, de tous temps (au moins depuis celui des chouans en tous cas), les bretons ont eu à encaisser les assauts d'une météo... comment dire... vivifiante ?

 

Mais là, quand même, il semblerait que nous soyions le plus souvent « au-dessous » ou « au-dessus » des normales de saison... Alors, à quel moment faut-il se soucier des raisons qui font de nous (et de bien d'autres, d'ailleurs... et de navarre) des « anormaux de saison » ?

 

Est-ce que, par exemple, si je me réfère à des informations captées de ci de là (mais toujours à des heures et des lieux de grandes écoutes comme par hasard ; genre : 1 heure du matin sur une certaine chaîne franco-allemande), il se pourrait que :

 

- la destruction des zones humides,

- la construction « à tout-va » de cités aux abords des bourgs,

- la construction « à tout-va » de zones artisano-technico-commerciales aux abords des villes... ,

- les permis de construire accordés là où on imaginerait aisément plutôt des familles castors en villégiature,

- les calories dégagées par la fonte des glaces (cf. réchauffement-climatique-oui-je-sais-il-y-a-toujours-eu-des-cycles-chauds-froids-de-mémoire-de-planète-mais-c'est-pas-une-raison-pour-accélérer-le-mouvement-et-puis-même-les-scientifiques-ne-remettent-plus-en-cause-qu'on-y-soit-pour-quelque-chose-vlan !) et qui perturbent les courants-jet de Michel Chevalet,

- ou encore les terres agricoles hyper-cultivées qui finissent par ressembler à du béton sans même plus un seul ver de terre ni un seul arbre et sans possibilité aucune d'absorber la moindre petite goutte de pluie,

 

alors oui, est-ce qu'il se pourrait donc qu'il y ai là un rapport de cause à effet ? Hein ? Messieurs-mesdames-qui-savez-tout-et-qui-prenez-des-décisions ?

 

Ouh là là ! Mon humeur est au beau fixe dirait-on... j'ai le baromètre en roue libre.

 

Alors, en attendant que « Messieurs-mesdames-qui-savez-tout-et-prenez-des-décisions » me rendent leur copie et répondent à mes interrogations de courgette,  j'ai pensé qu'un éclairage supplémentaire s'imposait, histoire que chacun puisse peser l'atmosphère qui règne dans le finistère par ces jours de tempête...

 

 

 

Petit lexique du champ breton. Euh... petit champ lexical breton :

 

"Contre vents et marées" : expression illustrant l'allure toute particulière du breton les jours de grand vents et/ou de fortes pluies : sourcils froncés, dos rond, épaules voutées, menton dans le cou, tête basse... non que le breton soit bourru plus qu'un autre mais il s'est, depuis tout petit déjà, forgé à la force des éléments, avançant « contre vents et marées », se jouant des conditions climatiques, leur rendant même hommage parfois au travers de proverbes... "Horizon pas net, reste à la buvette !".

 

Bourru : se dit d'un breton qui avancerait, par jour de beau temps, le sourcil froncé, le dos rond, la tête basse... il peut arriver d'entende alors dans son sillage des : « Madoué béniget ! Gast ! Pemorc'h ! torr penn...»

 

Pression atmosphérique : tension palpable, dans un couple notamment, lorsqu'un soir de St Valentin par exemple, une tempête occasionne une coupure de courant mettant à mal les projets romantiques : oublié le repas préparé avec amour (avec amour, mais surtout avec ces superbes plaques à induction que vous veniez d'acheter et qui devaient être inaugurées pour l'occasion) ; oubliée la petite musique romantique ; oublié le feu qui crépite dans l'âtre de la cheminée (après que vous vous soyiez à moitié asphyxiés à tenter de l'allumer avec ce zef qui refoule la fumée dans la maison). Suggestion pouvant éventuellement contrecarrer la pression atmosphérique : lecture à la bougie de préceptes zen ou, dans un autre genre : « le nucléaire : cette formidable invention !»

 

Choupen : vêtement plus ou moins chaud et plus ou moins étanche. Vous permet d'arriver à une soirée mouillé-à-moitié-seulement (démarcation souvent visible à « mi-cuisses »).

 

Chouchen : breuvage qui vous donnera plus ou moins chaud selon que vous soyiez plus ou moins étanche. Vous permet, tout en étant trempé jusqu'aux os, de vous sentir au sec, quelques temps du moins (pas de démarcation visible).

 

« A moi les murs, la terre m'abandonne » : expression de fin de soirée, utilisée le plus souvent par quelqu'un sorti dès la fin d'après-midi, avec son chouchen à la place de son choupen.

 

La complète : se dit d'une journée de grands vents, fortes pluies, houle de 15 mètres, accompagnée de ses coupures d'électricité et de sa montée des eaux. Qui plus est, c'est aujourd'hui la St Valentin et vous n'avez pas d'amoureux. Il y a fort à parier que vous ayiez également ce matin, en vous habillant, boutonné le lundi avec le mardi (signe annonciateur).

 

Chevelure : « ensemble des cheveux de quelqu'un » (cf. dictionnaire La rousse) ou, toujours dans ce même dictionnaire «nébulosité entourant la tête d'une comète et constituant avec elle la tête de la comète ».

 

Nébulosité (ou encore tignasse) : ensemble des cheveux de quelqu'un en bretagne (cf. dictionnaire des « méfaits et conséquences du climat breton »)

 

zef : bruit sourd produit par votre parapluie lorsque, alors que vous alliez chercher le pain et que vous aviez à peine passé le pas de votre porte, celui-ci se retourne d'un coup sec avec le vent.

 

Penn gollo : se dit d'un breton sorti chercher le pain avec un parapluie un jour de grand vent.

 

 

Voici donc... j'espère que ces quelques définitions auront contribué, si toutefois vous n'êtes pas breton-de-souche et avez toujours pensé qu'un "birinik" est une sorte de petit maillot de bain 2 pièces vous permettant de vous baigner dans les algues vertes tout en restant sexy... j'espère donc qu'elles auront contribué à ce que vous approchiez d'un peu plus près "l'esprit breton" (breizh spirit).

 

Vous pouvez par ailleurs si l'idée vous tente, et dans l'attente de savoir si vous passerez vos prochaines vacances plutôt à Baie-Mahault ou plutôt dans la baie de Concarneau, visiter le site qui suit et y adopter un vortex... et même ! vous pouvez lui donner le nom de votre belle-mère... ou de votre iench... ou de vous-même si l'aiguille de votre baromètre personnel fixe parfois le : « j'ai les boules »...

 

http://www.met.fu-berlin.de/adopt-a-vortex/

 

Voilà ! Sur ces entrefaits, la courgette part faire du kite-surf. enfin... faut voir en fait... pas forcément envie de me retrouver à Knoke-le-Zout non plus.

 

 

 

 

 

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